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Filière Les trois « défis majeurs » de la volaille de chair en 2021

L’Anvol, l’interprofession de la volaille de chair, dresse un bilan positif de la saison festive de 2020. En revanche, trois sujets l’inquiètent en ce début d’année 2021 : le prix des matières premières utilisées pour l’alimentation des volailles, l’influenza aviaire et la situation du secteur de la restauration bloqué par la pandémie de Covid.

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« À la fin de l’année 2020, les volailles françaises ont bien été de la fête ! » se réjouit l’Anvol dans un communiqué de presse diffusé ce 28 janvier 2021. Les professionnels du secteur des volailles de chair se montrent en revanche prudents en « ce début d’année 2021 [qui] s’est assombrie ». L’interprofession évoque les trois défis qui l’attendent.

1. L’augmentation des coûts de production

« Depuis plusieurs mois, les éleveurs sont confrontés à la hausse des cours des matières premières composant l’alimentation de leurs volailles, souligne l’Anvol. Sur le dernier semestre de 2020, les cours ont progressé fortement sur les marchés mondiaux. En décembre 2020, l’indice Itavi qui mesure ces évolutions, affichait une hausse de 18 % par rapport à la même période en 2019. » L’alimentation représentant 60 à 65 % du coût de production d’une volaille.

 

L’Anvol s’attend à une nouvelle hausse tout au long du premier semestre de 2021, de plus de 20 % par rapport au même semestre de 2020. Ce qui la conduit, alors que les négociations commerciales battent leur plein et semblent difficiles dans certains secteurs, à demander « à l’ensemble des maillons de la filière de prendre en compte l’évolution de ces indicateurs et la hausse importante du coût de production ».

 

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2. L’épidémie d’influenza aviaire

L’interprofession de la volaille de chair s’inquiète également de l’évolution de l’épidémie de grippe aviaire dans le sud-ouest de la France, « région historique de production sous label rouge ». Outre les abattages préventifs, l’Anvol évoque aussi « de fortes contraintes de circulation » et la « fermeture de certaines frontières les empêchant d’exporter », comme celles de la Chine.

 

« Les professionnels, sur la base de l’avis des scientifiques, travaillent à de nouvelles dispositions afin de proposer des mesures qui permettront de préserver les élevages de volailles d’une nouvelle épizootie l’année prochaine », assure l’interprofession.

 

À lire aussi :Deux millions de volailles abattues en France à cause de l’influenza aviaire hautement pathogène (27/01/2021)

3. Les activités liées à la restauration

La filière de la volaille de chair souffre également de la fermeture des restaurants à cause de la pandémie de Covid. « Ces dernières années, la restauration hors domicile, qui représente plus du quart des débouchés du marché des volailles, a joué un rôle majeur dans la progression de la consommation globale des volailles en France », insiste l’Anvol.

 

En 2020, avec les confinements à répétition, « la crise sanitaire a rompu cette dynamique. Aujourd’hui, les professionnels de la filière des volailles françaises sont très inquiets du manque de visibilité sur la reprise de ce secteur déterminant. Dans ce contexte, certains éleveurs vivent sous la menace de devoir abandonner leur activité, notamment dans les petites filières des canards, pintades, cailles et pigeons. »

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